Archives 2022-2023 du séminaire des doctorants

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Organisatrice : Boisseau Éloïse

Contact : eloise.boisseau@univ-amu.fr


Programme 2022-2023


  • 9 mai 2023 ATTENTION : CHANGEMENT DE SALLE 2.44
  • Simon Beyne : « La stratégie de la détermination multiple au service de l’engagement ontologique. Le cas de la matière noire. »

S’engager à propos de l’existence d’un objet difficilement accessible comme la matière noire (cosmologie/astrophysique), et sur ce qu’il est réellement, nécessite une investigation empirique que l’on nommera « détermination multiple ». S’il y a différents moyens d’accéder à l’objet, il y aurait différentes déterminations de ce qu’est l’objet. Et si ces déterminations convergent sur une même propriété de l’objet, c’est sur ce point que l’on pourra s’engager ontologiquement.

Deux théories s’opposent pour traiter du problème de la matière noire, pourtant les deux ont pu développer une stratégie de détermination multiple vers un point de convergence différent. Nous verrons comment la démarche scientifique peut et devra composer avec ces deux points inévitables mais apparemment opposés.

  • Camille Souard : « Wittgenstein et la notion de certitude »

Lors de mon intervention je m’intéresserai à l’œuvre de Wittgenstein, De la certitude, pour aborder la critique qu’il fait de la conception mooréenne du sens commun.
Nous verrons que même si Wittgenstein critique Moore, il donne cependant aux propositions mooréennes un statut logique, celui de propositions-pivots constituant la base de notre recherche et de notre action. Les propositions-pivots forment donc une base de certitudes fondamentales qui s’apparente aux gonds de la porte.
J’aborderai ensuite, à la manière de Wittgenstein, la relation maître/élève, selon laquelle l’élève incorpore implicitement des certitudes en même temps qu’il reçoit avec confiance ce que le maître lui transmet explicitement.
Enfin, je me pencherai sur la place du doute et j’examinerai la position de Claudine Tiercelin dans son œuvre Le doute en question selon laquelle il semblerait judicieux d’introduire des degrés dans nos doutes car certains seraient plus légitimes et plus raisonnables que d’autres.


  • 18 avril 2023, salle 3.43 de la MdR.
  • Faustine Oliva : « 100 couleurs suffisent ! Introduction succincte et partielle aux démonstrations assistées par ordinateur »

Quatre couleurs sont suffisantes pour colorier une carte séparée en régions connexes de telle sorte que deux régions voisines aient une couleur différente. Le théorème des quatre couleurs, conjecturé par Francis Guthrie en 1852, est connu et cité pour deux raisons. D’une part la démonstration qui en est donnée en 1976 est la première démonstration d’un théorème mathématique au sein de laquelle un ordinateur joue un rôle essentiel. D’autre part sa démonstration est la première démonstration substantielle à avoir été formalisée et vérifiée par l’assistant de preuve Coq en 2005. À travers l’étude des différentes démonstrations du théorème des quatre couleurs nous dégagerons les différents sens que revêt l’expression de « démonstration assistée par ordinateur » et exposerons quelques-unes des questions que pose leur acceptation comme preuve à l’épistémologie et à la philosophie des mathématiques.

  • Mamoudou Diaboula : « État-nation et citoyenneté multiculturelle : enjeux et perspectives »

Le concept d’État-nation ambitionne de mettre en place un ordre politique qui serait le reflet d’une certaine identité culturelle. De ce fait, il se comprend comme une émanation nécessaire de l’idée de nation qu’on peut définir comme l’affirmation d’une conscience historique partagée. En tant que résultante d’une identité culturelle préexistante, l’État-nation reste une manière de renforcer la dimension homogénéisante de la sphère sociale, car niant la distinction entre l’ordre social et l’ordre politique pour ne proposer qu’une citoyenneté uniforme. Pourtant, dans les commentaires de la France de l’intégration ou une sociologie de la nation, Schnapper (1991) remarquait que c’est une erreur de croire à une unité culturelle des institutions politiques ; pour lui, l’unité culturelle d’une nation n’est jamais complète. Ainsi, s’il est vrai que l’unité culturelle des sociétés politiques n’est jamais acquise, alors il faut convenir au fait que toute institution politique est prise en conflit entre une culture dominante et une culture minoritaire (Walzer, 1997). Dans ce cadre précis, la question est de savoir quel type de citoyenneté conviendrait le mieux pour respecter à la fois les valeurs de la liberté, de la justice et de l’égalité. Le multiculturalisme, quant à lui se présente comme une solution de rechange à l’État-nation par une tentative de dépassement d’une citoyenneté universelle avant de militer en faveur d’une citoyenneté plus ouverte. C’est une citoyenneté qui invite les institutions à un traitement différentiel et à reconnaitre les diversités qui composent la société. La citoyenneté multiculturelle plaide pour un droit à l’autonomie gouvernementale sans que cela ne soit un obstacle pour la construction d’un destin commun (Kymlicka, 2001). Cependant, si on suppose que le multiculturalisme est un fait réel, le problème politique serait alors de savoir si la diversité culturelle, en termes de religions, de différences sociales, d’appartenance nationale, est susceptible d’être transcendée par notre idéal de vie commune.
Ma communication consistera à analyser la pertinence de la citoyenneté multiculturelle et de voir en quoi elle peut se substituer en une alternative valable à la citoyenneté uniforme qui dérive de l’État-nation.


  • 11 avril 2023
  • Léo Trocmé-Nadal et Mehdi Berrada : « Quels réceptions et usages des méthodes « big data » en écologie ? Projet d’analyse bibliométrique et exploration (text mining) de la littérature scientifique produite en écologie »

Le concept de big data a été forgé initialement dans les domaines de l’industrie numérique et du commerce au tournant des années 2000. Il désigne communément un ensemble de technologies d’accumulation massive et d’outils puissants de visualisation et d’analyse automatisée de données numériques, régulièrement appelées à révolutionner les pratiques et les cadres théoriques de la recherche, voire à s’imposer comme un nouveau modèle unique de production de connaissances scientifiques. Cette communication a pour but de présenter l’initiation d’un projet de recherche en cours dont l’objectif est d’analyser les implications philosophiques des promesses technoscientifiques qui structurent ce type de discours, mais aussi de nuancer leur contenu au regard des transformations pratiques et théoriques effectives qui accompagnent le développement des big data et des modèles numériques dans le domaine de l’écologie. Pour ce faire, nous développons une méthodologie hybride combinant approche qualitative (entretiens, observations participantes, analyses épistémologiques de la littérature) et méthodes quantitatives appliquées aux sources bibliographiques produites en écologie à l’échelle internationale. Pour cette présentation, nous présenterons le contexte d’émergence de ce projet, le volet quantitatif de notre méthode, ainsi que quelques résultats préliminaires afin de discuter le questionnement général de notre travail : comment se caractérisent, à l’échelle de la discipline, les modalités d’intégration des méthodes « big data » aux pratiques des scientifiques et leurs effets sur les savoirs produits en écologie ?

  • Morgan Adou : « Bloor contre Latour : une controverse métaphysique »

L’objectif de ma communication est d’étudier la controverse qui oppose Bruno Latour à David Bloor dans une série d’articles publiés en 1999. Cette controverse, qui porte sur plusieurs aspects de la sociologie de la connaissance scientifique et de la théorie de l’acteur-réseau, me semble être avant tout métaphysique. Je reconstruirai d’abord les arguments respectifs de Bloor et de Latour sur ce qu’ils nomment « le schéma du sujet et de l’objet » afin de démontrer comment cette divergence métaphysique justifie leur différences de méthodes. J’exposerai ensuite comment le rôle qu’il faut accorder à la métaphysique semble lui-même être au centre de la controverse, au sens où la théorie de Latour devrait avant tout être comprise comme une théorie métaphysique qui manque de ressources explicatives, et celle de Bloor comme une sociologie dont les présupposés métaphysiques ne sont pas établis. Enfin, je défendrai la nécessité d’utiliser cette controverse pour mener une critique rigoureuse de l’étude sociologique des sciences.


  • 28 mars 2023 REPORTÉ
  • Maxime Diveu : « Projet d’une épistémologie de la conversion politique »
  • Thomas Bellon : « Ordo et methodus : l’idée de méthode au XVIIe siècle »

  • 14 février 2023
  • Joachim Haddad : « Temporalité et historicité chez Saint Augustin »

L’objectif de cette communication est d’étudier la théorie du temps qu’Augustin propose dans le onzième livre des Confessions à l’aune de la question de l’histoire et de son appréhension comme un tout cohérent. Cette saisie de la totalité de l’histoire est possible pour Dieu dans la mesure où il est extérieur au temps : il crée la totalité des temps et ce tout correspond à une histoire dans la mesure où il est, dès le départ, ordonné selon une structure précise. À l’inverse de Dieu, l’homme est dans la temporalité et ne peut s’y extraire. Devons-nous, dès lors, considérer que cette appréhension globale lui est nécessairement refusée ? Nous essaierons de voir comment Augustin définit deux manières pour la conscience de se rapporter au temps : la conscience peut être dans l’attente d’un avenir mondain et dans le souvenir d’un passé mondain, ou bien elle peut constituer comme avenir le jugement dernier et comme passé la création du monde. Le premier cas caractérise une temporalité, le deuxième cas une historicité.

  • Stéphane Balliet : « Métathéorie libérale et développement économique »

Comme doctrine politique, le libéralisme se définit par le principe de l’affirmation de la souveraineté de l’individu face aux pouvoirs. En ce sens, il est porteur d’un idéal d’émancipation de l’individu pris comme fin en soi. Toutefois, aussi attrayant que cet idéal puisse être, il n’est pas forcément reconnu comme allant de soi dans des contextes sociaux différents, caractérisés par des définitions identitaires privilégiant le groupe social ou la communauté. À un problème de définition des personnes, tout projet libéral de transformation sociale peut se heurter à celui de leur reconnaissance légale comme sujets ontologiquement différents. Par développement économique, il faut entendre un ensemble de politiques visant à transformer la société de manière à élever le niveau de vie des populations. Aucune définition du développement économique ne faisant l’unanimité, il reste toutefois certain qu’un projet libéral de développement économique en ce qu’il est nécessairement amené à individualiser ses destinataires et à leur prescrire des comportements, est susceptible de déstructurer les relations sociales ne relevant pas de l’individualisme méthodologique. Il est donc potentiellement susceptible de produire de la violence et du sous-développement. Chez Hobbes, de telles relations doivent faire l’objet d’une contrainte étatique de la part de l’État. Le Léviathan jouerait sa fonction d’administrateur de la violence légitime pour aider à la transformation sociale. Mais il nous semble important de réfléchir à cette violence et aux modalités de l’annihiler. Ainsi, nous sommes amenés à réfléchir aux modalités d’ingestion propre au libéralisme des différences identitaires. Et il nous semble que la formulation par Amartya Sen d’un développement libéral par les capabilités affronte cette question. Ainsi notre présentation s’attèlera à mettre en exergue les enjeux de ce problème et à questionner les modalités par lesquels Amartya Sen entend les traiter.


  • 31 janvier 2023 ANNULÉ
  • Maxime Diveu : « Projet d’une épistémologie de la conversion politique »

Résumé : Dans ses remarques historiques sur les usages de la notion de conversion dans l’Antiquité pré-chrétienne, Hadot (1980) souligne l’ancrage initial de cette catégorie de pensée dans le champ social et politique. Dans le contexte de l’émergence conjointe de la démocratie et de la philosophie, elle nomme, indique-t-il, la possibilité de « changer l’âme » de ses concitoyens dans l’espace public, qu’elle soit provoquée par la parole du philosophe ou par celle de l’orateur face à un auditoire. Ainsi, bien que le modèle de la conversion religieuse serve généralement, selon les termes de Berger & Luckmann, de « prototype historique de l’alternation » (2018/1966, p.251), le religieux n’est ni le registre historique, ni le champ exclusif de la catégorie de conversion : elle s’énonce aussi, et d’abord, comme « devenir autre » en philosophie et politique. À la lumière de ces remarques, il est assez paradoxal de constater l’absence, dans l’histoire de la philosophie occidentale, d’une expression analogue, celle de « conversion politique ».
Pour remédier à cette lacune, cette intervention se donne pour objectif de réfléchir sur les apports d’une épistémologie de la conversion dans son acception politique. Je propose, pour ce faire, d’aborder ce phénomène par son idéal-type : le passage d’un extrême à l’autre de l’échiquier politique. À l’appui d’une lecture critique d’un article de presse consacré au ralliement d’Andréa Kotarac, ex-élu de la France Insoumise, au Rassemblement National, je commencerai par énoncer les problématiques soulevées par l’idée d’un changement radical de pensée politique. Je défendrai ensuite l’intérêt d’une épistémologie non-idéale de ce phénomène, avant de proposer, pour conclure, une caractérisation de son concept à la lumière des remarques du dernier Wittgenstein (1969) sur ce qui se produit « au bout des raisons » (i.e., aux limites de la justification de notre système de pensée et d’action).

  • Thomas Bellon : ANNULÉ

  • 10 janvier 2023 - Maison de la Recherche salle 3.43
  • Julia Vincenti : « Le Père Malebranche, le vin et l’imagination » 

Résumé : Cette communication propose une introduction à la psychophysiologie de Malebranche, théorie selon laquelle toutes les idées de l’imagination, ainsi que leur combinaison ont leur fondement dans le corps et ses modifications. Hume ayant lui-même attesté l’influence de Malebranche sur son Traité de la Nature Humaine, l’objectif premier est d’évaluer cette influence sur la théorie de l’imagination. Certains commentateurs ont ainsi interprété le vocabulaire physiologique employé par Hume comme malebranchiste. Or, dans un bref passage Hume critique la physiologie en vertu du caractère hypothétique de l’existence de ses éléments et de la conception purement mécaniste de la matière, qui se transmettrait à l’imagination. Ainsi, premièrement, la physiologie humienne serait de l’ordre de l’analogie et non pas du fondement, elle viserait à rendre compte de l’imagination parallèlement au corps ; deuxièmement, le newtonianisme vitaliste de l’Ecosse du début du XVIIIe, est nécessaire pour soutenir cette métaphore qui détourne la physiologie du cadre mécaniste selon lequel Malebranche la développe.

  • Cédric Madinda Moussavou : « Rawls et l’idée d’un consensus politique » 

Résumé : L’objectif de ce propos est de montrer que la légitimité des normes et des règles sociales chez Rawls s’inscrit dans un processus de justification rationnelle tel que dans la pratique politique des démocraties libérales, la décision politique se construit sur une éthique préalable que Rawls subsume dans l’idée de consensus politique, qui sous-tend manifestement sa conception de la gouvernance dans une démocratie, suivant qu’elle nécessite pour les citoyens de participer au débat publique, par la mise en examen de leurs raisons publiques et du contenu des décisions qu’ils doivent prendre. Or, la question qu’il faut se poser est de savoir si le respect des règles démocratiques aboutit forcément aux résultats souhaités, c’est-à-dire, sur les résultats qu’auraient voulus l’ensemble des citoyens pris individuellement que collectivement. Cela traduit bien entendu l’existence des désaccords insurmontables dans les démocraties pluralistes, où les citoyens peinent à se donner des fins politiques communes. Mais selon Rawls, ces désaccords n’empêchent pas de la part des citoyens un consensus sur l’acceptation de l’ordre politique, les décisions politiques n’étant que des options possibles que permettent les procédures démocratiques choisies. En cela, les décisions politiques peuvent être acceptables ou comprises comme justes à partir de leur conformité à l’ordre politique, et ce, par tous les citoyens même quand ils sont en désaccords.


  • 8 novembre 2022
  • Vanessa Weihgold : « Les émotions écologiques : un conflit culturel ? »

Résumé : L’hypothèse de ce travail est que de nombreux récits de vie appropriés en Europe occidentale sont en contraste avec un mode de vie durable. Le changement climatique et la dégradation de l’environnement provoquent une dissonance cognitive (valeurs intérieures contre action extérieure) accompagnée d’une dissonance émotionnelle (urgence contre calme) avec cette culture acquise. L’expérience émotionnelle de l’urgence par rapport au changement climatique avec une divergence simultanée entre l’état actuel et l’état souhaité est illustrée par les émotions dites écologiques. Pour répondre à la question de recherche, nous allons d’abord clarifier les fondements théoriques et revoir les définitions générales sur lesquelles ce travail est basé. Ensuite, les questions du discours social et de la dissonance cognitive et émotionnelle seront explorées. Dans une deuxième partie principale, sera exposé brièvement le travail collectif de mémoire (kollektive Erinnerungsarbeit) selon Frigga Haug d’après lequel a été organisé un atelier à Tübingen. Puis, après avoir présenté les expériences quotidiennes présentées dans cet atelier, celles-ci seront mises en discussion avec la théorie présentée avant.

  • Fabien Carbo-Gil : « Avez-vous déjà vu un énoncé indécidable ? »

Résumé : Les théorèmes d’incomplétude de Gödel sont assez bien connus des philosophes. Tout système formel permettant de formaliser l’arithmétique est incomplet : il existe des propositions vraies qui ne peuvent être démontrées dans ce système. Cette incomplétude touche donc la théorie arithmétique de Peano, la théorie des ensembles ZFC et plus largement toutes les théories prétendant fonder les mathématiques. Mais quels sont vraiment ces théorèmes indémontrables ? Où se situent-il dans l’univers mathématique ? L’indécidabilité ne touche-t-elle que des énoncés pathologiques fabriqués pour être indémontrables ou bien concerne-t-elle des problèmes qu’un mathématicien pourrait être amené à étudier en ignorant leur statut particulier ?
Ces questions ont été étudiées au cours des 80 dernières années par différents mathématiciens. Leurs travaux qui nous informent sur la portée du phénomène d’incomplétude, notamment en théorie des ensembles, sont généralement moins connus des philosophes. Nous présenterons donc quelques exemples d’énoncés indécidables et nous ouvrirons la discussion sur l’impact de ces résultats sur les perspectives futures concernant l’axiomatisation des mathématiques.


- 11 octobre 2022

Éloïse Boisseau : « De quoi les machines sont-elles capables ? »

Résumé : Les actions réalisées par des machines ne sont pas toujours faciles à caractériser. Des phrases comme « le grille-pain a grillé le pain » et « la calculatrice a calculé le résultat » doivent-elles être comprises de la même façon ?
En m’appuyant sur la distinction bien connue établie par Wittgenstein (1958) entre deux types d’interrogations concernant les machines – à savoir les questions logiques (« Est-il possible pour une machine de penser ? ») et les questions empiriques (« Une machine peut-elle liquéfier un gaz ? ») – je chercherai à éclairer la question de la qualification des actions des machines en m’attardant sur les descriptions de leurs actions et de leurs pouvoirs. Je défendrai la thèse selon laquelle il est nécessaire de distinguer plusieurs régimes logiques en ce qui concerne l’attribution d’actions à des machines. Je dresserai notamment un contraste entre des actions que je qualifierai de non-intellectuelles (laver, percer, broyer, etc.) d’une part, et d’intellectuelles (traduire, lire, calculer, etc.), d’autre part. Je chercherai à montrer que bien que les premières puissent être littéralement attribuées aux machines, les secondes, en revanche, ne peuvent l’être que de manière métonymique (dérivée).


Le programme complet à télécharger :

Programme Séminaire Hypothèse des doctorant·e·s
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