Archives 2016-2017

Séance 2016-2017 :

Organisateurs : Paola Cantù et Cédric Chandelier

  • Mercredi 3 mai de 14 à 16h. (bâtiment FRUMAM, salle de séminaire du 3e étage, Faculté Saint-Charles, Marseille).

    Frédéric Fruteau de Laclos : « Le comparatisme en épistémologie. Questions de principe ».

Résumé :

« Le projet d’une épistémologie comparative a été formulé par Gilles-Gaston Granger, qui s’est explicitement situé dans une perspective bachelardienne. Pourtant, un tel projet ne date pas de Granger, il est même antérieur aux recherches de Gaston Bachelard. Il a en fait été ébauché en France dès les années 1930, à l’intersection de l’épistémologie et des sciences humaines, alors en voie d’autonomisation théorique et institutionnelle. Sans doute est-ce sur le terrain de la psychologie que le comparatisme a été réfléchi le plus profondément. Ainsi Ignace Meyerson (1888-1983), médecin formé à la philosophie, posa-t-il très tôt les bases d’une « psychologie historique, objective, comparative ». Or l’étude des sciences tient une place considérable dans ce programme comparatiste. Cela n’a rien d’étonnant : le psychologue est le parent d’un célèbre philosophe des sciences de l’entre-deux-guerres, le chimiste Émile Meyerson (1859-1933). Celui-ci avait déjà fait un pas en direction du comparatisme en épistémologie. Après avoir longuement travaillé sur les physiques classique, relativiste et quantique, il n’a pas hésité à engager le dialogue avec les anthropologues et les ethnologues de son temps à propos l’existence (ou de l’inexistence) d’une « mentalité primitive ». Certaines de ses propositions d’alors sont emblématiques des possibilités d’un élargissement comparatiste de l’épistémologie. Le comparatisme en question repose cependant sur de tout autres principes que ceux ultérieurement assumés par la tradition bachelardienne. Nous souhaiterions revenir sur quelques-unes de ces propositions et quelques-uns de ces principes ».

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