Séminaire « Sciences et idées » à la Médiathèque de Gardanne

Le cycle Sciences et idées a démarré il y a plusieurs années à la médiathèque de Gardanne. C’est un cycle annuel de vulgarisation scientifique pour grand public, avec une conférence par mois, le mardi en début de soirée.

Dans le cadre du « Cycle Sciences et idées », la médiathèque Nelson Mandela à Gardanne,

  • propose la rencontre...
    avec des chercheurs, scientifiques, techniciens, amateurs éclairés, vulgarisateurs de talent, telle est la vocation du cycle.
  • fait rêver, ensuite...
    Les sciences et techniques sont l’une des dernières grandes aventures de l’humanité, à la conquête de nouveaux territoires, dans l’espace et l’infiniment grand, au cœur de la matière et de l’infiniment petit.
  • fait réfléchir, enfin...
    Ne serait-ce qu’aux applications concrètes de certaines découvertes. Sont-elles bien toutes au service de l’homme ?

Le cycle accueille régulièrement les sciences humaines, notamment des chercheurs du Centre Gilles Gaston Granger, le mardi soir à 18h.



Programmation 2022-2023 :

  • 18 avril 2023 - ADOU Morgan : « L’effet Uri Geller : une enquête sociologique sur le paranormal ».

Au milieu des années 1970, le prestidigitateur Uri Geller est devenu célèbre pour ses prétendus pouvoirs paranormaux. Capable de plier des cuillères avec son esprit et de deviner ce que dessinait un inconnu dans une autre pièce, il fut au centre des discussions scientifiques sur le statut de la parapsychologie. À partir de 1973, plusieurs enfants britanniques ont prétendu posséder les mêmes capacités que Geller, phénomène appelé « l’effet Uri Geller ». Harry Collins et Trevor Pinch, deux sociologues britanniques ont mené une enquête sociologique à propos de ces enfants afin de répondre à la question suivante : faut-il considérer la parapsychologie comme une révolution scientifique ?

  • 25 avril 2023 - DIABOULA Mamoudou : « Démocratie et identités plurielles ».

L’appartenance à une communauté (culturelle) s’exprime, parfois, comme un besoin fondamental (Taylor, 2019). Elle conditionne, dans une certaine mesure, notre compréhension du bien. Une communauté culturelle, souvent, se comprend comme un environnement dans lequel les hommes perçoivent la vie d’une certaine manière. Elle est le cadre dans lequel se déploient nos représentations, nos conduites et nos émotions. Mieux, elle désignerait l’expression « d’un système normatif » que nous partageons avec les membres d’un groupe, d’une culture, voire d’une communauté donnée (Walzer, 1997). En effet, la perception qu’on se fait de la justice, du droit et de la morale, traduit, en quelque sorte, un cheminement culturel. Tous ces éléments se rapportent à ce que l’on désigne par la notion moderne d’identité que l’on peut définir comme la marque d’une substance par laquelle les hommes donnent un sens à leur existence. Le sentiment d’appartenance à une culture comme la marque de notre singularité, de notre identité, voire de notre authenticité, oriente les hommes vers une différenciation des valeurs sur certains éléments fondamentaux de la vie et impose qu’on intègre « une politique de différence culturelle » dans les instances publiques de la démocratie (Kymlicka, 2001). Ainsi, dans un contexte où la diversité des sociétés humaines est devenue un fait indéniable, il semblerait nécessaire de situer les enjeux politiques de cette diversité (P. Sadivan, 2022). Autrement dit, il convient de savoir, quelle est la place et le statut qu’une démocratie peut accorder à ces revendications identitaires dans sa recherche du bien, de l’égalité et de la justice ?
Au cours de cette conférence, notre propos analysera les enjeux éthico-politiques de la diversité culturelle en démocratie


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