LENOIR Norbert - PRAG


 Professeur agrégé

(PRAG - Université d’Aix-Marseille)
Contact : norbert.lenoir[at]orange.fr
Rattachée à l’axe 2 du Centre Granger


 - Thèmes de recherche :


Philosophie politique. Interrogation sur la nature de la démocratie. Mes recherches portent sur les textes fondamentaux de l’histoire de la philosophie politique, (Machiavel, Rousseau, Lemercier de la Rivière, Tocqueville, Marx) lus dans cette double perspective : d’une part l’étude des concepts et des débats historiques de la philosophie politique ; d’autre part leur application à des questions contemporaines (Le problème de la représentation politique, le concept d’Etat de droit). Je m’intéresse en particulier à la crise actuelle démocratique que je mets en perspective avec un double moment de constitution de la pensée moderne du politique « le moment rousseauiste » et « le moment tocquevillien » qui me paraissent constitutifs de nos tensions politiques.


 - Recherches actuelles :


Replacer la philosophie politique dans son histoire c’est retracer la constitution des problèmes qui ont donnée vie à la pensée de la démocratie. Ces problèmes se sont constitués selon quatre axes majeurs :
1°- A travers le discours utopique qui crée un dehors permettant une distance critique pour juger la réalité présente. En effet que cela soit l’île de More ou le Phalanstère de Fourier, tous ces non-lieux sont autant de dehors qui viennent servir d’armes critiques contre la réalité politique et pour promouvoir une certaine pensée de la démocratie.
2°- A travers une pensée dialectique qui met au centre de sa réflexion la présence de contradictions au sein même de la réalité sociale. C’est la vision marxiste qui pense la réalité politique à partir de contradictions entre les classes sociales qui doivent amener à un dépassement de la réalité et notamment de la réalité de l’Etat. Bien évidemment il existe d’autres pensées du dépassement de l’Etat : l’anarchie notamment avec Max Stirner et le libéralisme. Il serait intéressant alors de mettre en tension le marxisme et ces deux types de pensée relativement au traitement de l’Etat. Cette analyse serait intéressante pour montrer peut être un point de correspondance paradoxale entre libéralisme et marxisme. Je m’intéresse tout particulièrement au rapport entre John Rawls et Marx sur la notion de la justice et de la propriété.
3° La réalité politique est peut-être moins animée par des contradictions que par des tensions internes qui seraient indépassables. Pour Rousseau, comme pour Tocqueville, la démocratie est l’espace de telles tensions : il y a toujours des combinaisons de forces qui mettent à mal le pouvoir du peuple pour le limiter et le faire disparaître. La question philosophique devient : existe-t-il des contre-forces pour répondre à cette logique antidémocratique ?
4° Enfin, la démocratie peut être aussi interrogée par son autre, sa négation même : le totalitarisme. Ce dernier permet de repenser la démocratie à la fois dans ses attentes et ses éléments constitutifs. Tel a été l’objectif de la philosophie politique d’Hannah Arendt et de Claude Lefort.

J’essaie donc d’articuler une pensée de la démocratie à travers cette histoire qui se présente comme des variations de problèmes.


 - Responsabilités :


Directeur des études de philosophie d’AMU, 2023


 - Enseignement :


Enseignement en Licence et Master dans le département de philosophie d’AMU.


 - Bibliographie et/ou CV :



CV N. Lenoir au 12/07/2023
Bibliographie N. Lenoir au 13/07/2023
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