Archives 2016-2017

Lundi 16 janvier 2017 à 14h - Centre Granger, Antenne de St-Charles - Bâtiment 5, escalier B, 7e étage

Christian BRACCO - Syrte, Observatoire de Paris, PSL Research University, CNRS, Sorbonne Universités, UPMC Univ. Paris 06, LNE

et

Jean-Pierre PROVOST - Université de Nice-Sophia Antipolis

interviendront sur

« La relativité au premier ordre en V/c : les transformations de Lorentz de 1895 »

Résumé :

Nous reviendrons sur l’importance historique des transformations de Lorentz de 1895 (x’ = x-Vt, t’ = t-Vx/c², y’ = y, z’ = z) pour la naissance des théories de la relativité restreinte et de la relativité générale du fait de :
(i) leur explication de l’impossibilité de détecter le mouvement de la Terre dans l’éther par des expériences électromagnétiques.
(ii) leur diffusion avant 1905 dans la communauté scientifique incluant physiciens, ingénieurs et étudiants.
(iii) leur interprétation en termes de synchronisation d’horloges en 1900, puis en termes de générateurs du groupe de Lorentz en 1905, par Poincaré.
(iv) leur utilisation (« malheureusement » incomplète) par Einstein en 1911-1912 pour obtenir la métrique d’espace-temps.
Aujourd’hui, ces transformations de 1895 pourraient être utilisées pour une présentation de la relativité restreinte dès le lycée.



Mercredi 18 Janvier 2017 à 14h
- Centre Granger, Antenne de St-Charles - Bâtiment 5, escalier B, 7e étage

Laura Fontanella (POST-DOC Marie Curie IEF Université de Jérusalem)

interviendra sur le sujet

« Voir les axiomes comme des définitions déguisées »

Résumé :

Dans sa signification originaire (du grec ancien αξιωμα) le mot axiome' désignait une proposition évidente qui n'a pas besoin de démonstration. Cette conception fût mise en crise entre la fin du XIX siècle et le début du XX siècle par certaines découvertes dans le cadre de la recherche sur les fondements des mathématiques: au sein de la géométrie on découvrit que les principes de la géométrie euclidienne, le plus ancien système axiomatique connu, pouvaient être niés sans contradiction (ce qui donna lieu aux géométries non-euclidiennes) ; d'autres principes avant jugésévidents’ furent remis en question, comme par exemple la loi du tiers exclu, ou ils se révélèrent être sources de paradoxes, comme l’idée que toute propriété détermine un ensemble (voir le paradoxe de Russell).
Ainsi s’ouvra un débat philosophique et mathématique sur les fondements logiques des mathématiques qui vit emerger plusieurs conceptions alternatives de la notion d’axiome. Lors d’une intéressante correspondance avec Frege, Hilbert affirma que les axiomes ne seraient que des définitions déguisées de certains concepts. Nous allons analyser cette conception des axiomes vis-à-vis des développement les plus récents au sein de la théorie des ensembles qui est actuellement ébranlée par une discussion à la fois philosophique et mathématique sur la légitimité de nouveaux axiomes tels que les axiomes des grands cardinaux, les axiomes de forcing, les axiomes de détermination et d’autres.


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