Journée d’étude Gilles Gaston Granger

6 septembre 2018, 9h-19h : Journée d'études Gilles Gaston Granger

« Philosophie scientifique et philosophie pour l’âge de la science. Gilles Gaston Granger et Jules Vuillemin »

Organisation - G. Crocco

Lieu : Salle de séminaire de la Frumam - Bât. 7 - 2e étage - St Charles - Marseille



Les œuvres de Gilles Gaston Granger et de Jules Vuillemin peuvent être lues aujourd’hui comme dessinant un horizon commun de réflexion profondément original. Sur le fond d’une amitié solide, le dialogue qu’ils ont tissé pendant plus d’un demi siècle a nourri les œuvres que l’un et l’autre construisaient. Dans l’esprit de la tradition rationaliste française, ils livrent en effet des réponses radicalement différentes à la question de la pratique de la philosophie à l’Âge de la science
Le but de ce colloque sera donc de préciser cet horizon commun, d’analyser ce qui divise et ce qui unit ces deux penseurs, et de montrer ainsi l’originalité et l’intérêt de leur réflexion pour notre présent. Parmi les questions qui nous semblent essentielles à cette fin :
1) Quel est le rôle de la philosophie vis à vis de la science ? : comment repenser une philosophie rationaliste tout en rejetant l’idée d’une prétendue continuité, d’une part, entre sens commun et philosophie et, d’autre part, entre science et philosophie. Contre le naturalisme de Quine, et contre l’idéal d’une philosophie scientifique, défendue par Husserl et par Russell, Granger et Vuillemin ont proposé des solutions dans lesquelles la philosophie, tout en entretenant des rapports très soutenus avec la science, demeure irréductible à la science.
2) Quelles sont les conditions de possibilité, la nature et l’organisation de la pensée théorique (axiomatiques, structures, modèles, systèmes et significations philosophiques) ? Cette question renvoie à de nombreuses thématiques. Les trois principales semblant être les suivantes : a) la science et les sciences, b) le rôle des mathématiques, c) l’attention et le rôle très particuliers accordés au langage par chacun des philosophes, tout en demeurant en dehors du « tournant linguistique »...
3) Comment la raison peut-elle se prémunir du conservatisme de la « rationalité pratique » des mythes et de la « pensée sauvage ». Cette question implique chez l’un et/ou chez l’autre une réflexion sur les dangers de l’éclectisme, des idéologies, sur l’importance de la pensée théorique, sur la possibilité de la liberté et sur le rôle des sciences de l’homme.
4) Quelles leçons peut-on tirer de l’histoire du problème de la connaissance ? C’est-à-dire comment s’articule l’histoire des sciences et celle de la philosophie et quels enseignements peut-on en tirer pour concevoir le juste rôle de la philosophie pour notre Âge de la science.


Programme :

9h00 Accueil
9h30-10h45 « Deux postures de l’anti-naturalisme français ». Gabriella Crocco (Université Aix-Marseille, Centre Gilles Gaston Granger)

11h00-12h15 « Une parenthèse intempestive ». Antonia Soulez (Université de Paris 8)
12h15-14h00 Pause
14h00-15h15 « Le pluralisme philosophique et la logique intuitionniste ». Joseph Vidal-Rosset (Université de Lorraine, Archives Poincaré)
15h30-16h45 « Styles de programmation informatique et formes de prédication vuilleminiennes ». Baptiste Mélès (Université de Lorraine/CNRS, Archives Poincaré)
16h45-17h15 Pause
17h15-18h30 « Quelle philosophie pour l’âge de la science ». Eric Audureau (Université Aix-Marseille, Centre Gilles Gaston Granger)

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