Séminaire HypoThèse des doctorant·e·s

Le séminaire HypoThèse est le séminaire organisé par les doctorant·e·s du Centre Gilles Gaston Granger.
Chaque séance se déroulera un mercredi par mois à la Maison de la Recherche de 16h à 18h (salle 3.43).

À chaque fin de séance, un moment convivial est prévu.

Ce séminaire peut être ouvert à d’autres laboratoires (LPL, LCP, CIELAM...) ainsi qu’aux masters 2.



Programme 2023-2024


Cette année, l’organisation du séminaire est confiée à Camille Souard, doctorante du Centre Granger. N’hésitez pas à vous rapprocher d’elle si besoin.


  • 04 octobre 2023 à 16h salle 3.43 de la Maison de la Recherche

1/ Bellon Thomas : Tout définir, tout prouver : Leibniz et la « difficulté de Pascal »

Résumé :

Dans cette étude, nous proposons de reconstruire la lecture de Leibniz de l’opuscule De l’esprit géométrique dans un double objectif. Le premier est d’éclairer certains aspects de l’épistémologie leibnizienne à la lumière des références à la pensée logique de Pascal qui s’étalent dans les écrits programmatiques de la Scientia generali entre 1682 et 1690. Le second vise une compréhension à rebours de la réflexion épistémologique de Pascal par l’examen d’une interprétation logique de son texte au XVIIe siècle. Dans un premier temps, nous proposons d’évaluer la dette de Leibniz à l’égard de la « véritable méthode » de Pascal, dont les deux règles : « tout définir, tout prouver », inaugurent le rejet par le philosophe de Hanovre du précepte d’évidence au fondement de la méthode et de la philosophie cartésiennes. Nous tâchons de montrer que, si la critique leibnizienne de l’évidence et de l’intuitionnisme cartésien peut trouver une expression inaugurale dans la thématisation d’un idéal démonstratif exposé dans De l’esprit géométrique, cette critique se retourne en réalité contre Pascal lui-même. La critique leibnizienne de l’épistémologie de Pascal est examinée dans un deuxième temps, à travers l’allusion faite à la difficultati Pascalii de resolutione continuata sujet de l’impossibilité d’achever l’analyse des vérités. De cette manière, en proposant de résoudre la difficulté de Pascal, Leibniz réaliserait l’idéal démonstratif de la « véritable méthode », parvenant ainsi à substituer la preuve à l’évidence comme critère de la certitude. Enfin, nous montrons comment les divergences épistémologiques des deux auteurs au sujet l’extension du champ de la preuve peuvent se comprendre à l’aune de leur conception distincte du rôle démonstratif de la définition.

2/ Mandinda Moussavou Cédric : Justice et légitimité démocratique chez Rawls : approche procédurale ou substatielle de la rationalité politique ?

Résumé :

Je voudrais par ce propos montrer que la logique qui préside dans la définition de la légitimité démocratique en termes de justice procédurale, est guidée par une rationalité instrumentale. Autrement dit, pour une approche procédurale de la légitimité, ce qui compte, c’est de choisir des procédures politiques afin de résoudre les désaccords. Et ce, partant du principe que les questions de justice ou de vérité, relèvent des préoccupations substantielles, c’est-à-dire métaphysiques et indépendantes aux procédures. Mais saurions-nous valablement faire l’impasse sur les questions substantielles indépendantes sans courir le risque que la raison politique se transforme en une raison prudentielle fondée sur la recherche de l’utilité et de l’éfficacité ? La réponse de Rawls à cette question est justement de proposer un équilibre réfléchi entre les jugements moraux et le choix des procédures rationnelles. Ainsi, s’affirme chez lui l’unité de la raison pratique ou de la raison politique.


  • 8 novembre 2023 à 16h salle 3.43 de la Maison de la Recherche. Fabien Carbo-Gil : « Naturalisme et fondationnalisme : Comment la philosophie doit-elle aborder la question des fondements des mathématiques ? »

    Résumé :
    Nous proposons de mettre en évidence le rôle joué par la question des fondements mathématiques dans les débats récents sur le naturalisme philosophique. Le naturalisme place la philosophie dans le prolongement des sciences de la nature et rejette toute autonomie de la philosophie, puisqu’il ne reconnaît comme justifiée uniquement les méthodes, les objets et les connaissances issues des sciences naturelles. Nous verrons comment Quine et Maddy abordent différemment la question du fondements des mathématiques dans ce contexte de philosophie naturalisée qui se refuse à tout fondationnalisme. Nous verrons ensuite comment une critique rationaliste de l’approche naturaliste de la question des fondements permet d’envisager une critique plus large du naturalisme et permet de réintroduire la question du rôle et des objectifs de la philosophie des sciences contemporaine. Ce sera également l’occasion de discuter du rationalisme de Gödel, un aspect de sa philosophie qui est moins connu que ses positions réalistes mais qui est indispensable pour interpréter correctement comment le réalisme mathématique de Gödel s’inscrit au sein d’un réalisme conceptuel.

  • 6 décembre 2023 à 16h salle 3.43 de la Maison de la Recherche.


Julia Vincenti : « Le Guardian n°126 et le jeune Hume »

Résumé :

A partir d’un article publié anonymement par Berkeley, dans le journal The Gardian, auquel collaborent essayistes, philosophes, poètes et médecins, nous exposerons une critique percutante de la philosophie du sens moral. Celle-ci s’avère contenue dans la bibliothèque de Hume et la chronologie semble placer sa lecture dans les années de formation intellectuelle précédant l’écriture du Traité. The Social Bound, titre allographe du n°126 du Guardian, se signale à l’attention du chercheur, d’abord, par la reprise quasi-littérale d’un exemple dans le Traité de la Nature humaine. De surcroît, un humien y découvre une invitation à la naturalisation du concept de sympathie que l’auteur renverse ironiquement en argument théiste, puis chrétien, contre le naturalisme moral et l’ambiguïté religieuse des libres penseurs. Nous analyserons donc cette critique berkeleynne pour dégager les lignes participant à la détermination des thèmes humiens à l’aune de la rédaction du Traité.


  • 10 janvier 2023
  • 7 février 2023 : Joachim Habbad et Marin Tessier.
  • 13 mars 2023
  • 3 avril 2023
  • 15 mai 2023


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